France : le PS reprend des couleurs à Toulouse

Le Congrès du Parti socialiste s'est terminé le 28 octobre à Toulouse. Un grand rassemblement qui avait pour but de relancer la machine socialiste après la victoire aux élections présidentielle et législatives. Et les objectifs semblent atteints : un parti réveillé, un Premier ministre réconforté, un nouveau premier secrétaire, Harlem Désir, légitimé, et une droite attaquée.  

Après « une tétanie postélectorale », dixit un dirigeant, voilà le Parti socialiste de retour ; c’est le message délivré lors de ce congrès de la contre-offensive, censé gommer une rentrée pénible pour le gouvernement, avec un PS aux abonnés absents.

L’exécutif a besoin d’un parti fort qui le soutienne et qui soit audible. Et à cet égard, Harlem Désir n’a pas raté ses débuts, en tapant comme un sourd sur la droite, comme aucun ministre ne peut le faire.

Les socialistes ont apporté un peu de baume au cœur à Jean-Marc Ayrault, sans pour autant enfiler leurs godillots : le gouvernement devra compter avec des militants vigilants, en particulier sur le droit de vote des étrangers, cette promesse vieille de 31 ans. La base est impatiente, et un ministre s’en désole : « Les socialistes n’intègrent jamais la durée » ; pas tout, tout de suite, François Hollande est élu pour cinq ans.

Les écuries présidentielles sont d’ailleurs en sommeil pour un moment, puisque le PS est censé se consacrer pleinement à la réélection du président et au renouvellement programmatique. La tache, sans doute, la plus délicate.

Le souvenir cuisant de 2002 est encore là (même si à Toulouse la défaite de Jospin a carrément été gommée d’un film retraçant l’histoire du PS). Un dirigeant raconte qu’ « il n’y avait plus d’essence dans la machine ». La gauche était tombée en panne. Dix ans plus tard, le PS est prié d’embrayer.
 

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