Congrès de Toulouse : premier discours de Harlem Désir, le nouveau patron du PS

C’est le dernier jour du congrès du Parti socialiste à Toulouse. Harlem Désir monte à la tribune ce dimanche 28 octobre. Il y prononce son tout premier discours devant les militants socialistes en tant que nouveau premier secrétaire du PS. Hier, Martine Aubry lui a déroulé le tapis rouge. Celle qui s'est qualifiée de « vieux sage » à l'heure de quitter son poste, a fait l'éloge de son successeur, évoquant notamment son parcours de militant. Martine Aubry a, par ailleurs, appelé les socialistes à « garder la nuque raide » dans la tempête et à défendre la politique du gouvernement Ayrault.

Avec notre envoyé spécial à Toulouse, Florent Guignard

Avec son premier discours en tant que premier secrétaire du PS, la pression est sur Harlem Désir. Sur le plan personnel, il va jouer énormément de choses, ce matin, reconnaît un socialiste : son autorité, son charisme, sa capacité à remettre en marche le parti. Sa désignation au terme d’un processus marqué par une grande opacité pourraient faire de lui un premier secrétaire sous surveillance.

Réponse d’un camarade : « Je ne vois pas Harlem Désir accepter d’être mis sous tutelle ». Allusion à la bande des quatre, les ministres pro-Hollande, Valls, Peillon, Moscovici et Le Foll qui ont réussi à l’imposer face à Jean-Christophe Cambadélis : « On va l’aider à s’installer comme on avait aidé François Hollande à ses débuts en 1997 ».

L’ancien pote de SOS-Racisme a perdu de son aura depuis les années 1980. C’est vrai, concède un dirigeant du PS, Harlem Désir n’est pas dans le mode « coup de gueule », un peu le contraire de Martine Aubry.

La popularité de la maire de Lille auprès des militants est incontestable. On l’a encore vu hier. Partie, et déjà regrettée, l’ex-première secrétaire n’entend pas se faire oublier. Heureuse d’avoir laissé sa place, loyale mais vigilante. Dans son discours d’adieu, elle a failli reprendre à son compte la formule du « vieux sage », avant de se reprendre : « Je ne suis pas si vieille que cela ». Martine Aubry, de fait, a d’autres ambitions.

Partager :