Jean-François Copé le jure : il n’y a pas de chef ni de guerre entre lui et François Fillon. D’ailleurs il le jure : s’il est élu le 18 novembre prochain, il tendra immédiatement la main à «François». Pourtant, à la tribune, lundi 22 octobre à Marseille, c’est un festival de tacles anti-Fillon que l’actuel patron de l’UMP a asséné devant un bon millier de militants tout acquis à sa cause.
Il a fustigé l’idée d’une ligne politique à l’eau tiède, raillé ceux qui ont la tête dans les étoiles ou encore qui ne parlent «qu’au 20h pendant deux minutes 30». Bref, a conclu Jean-François Copé : a-t-on besoin d’un Hollande de droite ?
Applaudissements nourris des militants ! Jean-François Copé n’aura jamais expressément nommé François Fillon mais tous à Marseille ont bien compris le message. Comme le résume le maire de la cité phocéenne, Jean-Claude Gaudin : comme Nicolas Sarkozy, a-t-il souligné, Jean-François Copé a toujours le courage de dire clairement les choses.
Une droite de plus en plus «décomplexée»
Jean-François Copé a aussi accentué à Marseille sa ligne d'une droite clairement «décomplexée». Après avoir dénoncé le racisme anti-blanc et suscité une polémique avec l'affaire du pain au chocolat (arraché à un enfant par des «voyous» selon Jean-François Copé au motif que l'on ne mange pas pendant le ramadan, NDLR), Jean-François Copé a cette fois fustigé l'ostracisme dont sont victimes, selon lui, la droite et ses militants.