Face à la bronca soulevée par sa sortie sur le vol de pains au chocolat pendant le ramadam, Jean-François Copé tient bon et assume la polémique. Lui qui se veut plus que jamais le tenant d'une droite décomplexée et sans tabou enfonce même le clou en justifiant ses propos par la nécessité « de dénoncer ce type de comportement », sa responsabilité, explique-t-il, en tant qu'homme politique.
Ce faisant, après la dénonciation du racisme anti-Blanc, Jean-François Copé met clairement ses pas dans ceux de Nicolas Sarkozy qui durant la campagne présidentielle
avait également pris un virage droitier pour tenter de ramener les voix de l'électorat frontiste.
En retard dans les sondages face à son rival François Fillon dans la course à la présidence de l'UMP, Copé joue ainsi son va-tout en radicalisant son discours afin de convaincre les militants UMP qui sont plus d'un sur trois à souhaiter des accords locaux avec le Front national, qu'il est bien le seul représentant de la droite dure. Une manière de dénoncer à nouveau la droite « molle », à ses yeux incarnée par François Fillon.
Une stratégie musclée mais qui n'est pas sans risque pour celui qui aspire aux plus hautes fonctions en 2017. L'histoire de ces pains au chocolat risque de lui coller longtemps à la peau, comme en son temps Jacques Chirac et la polémique sur « le bruit et l'odeur ».