Partout en France, les ténors socialistes ont fait campagne ces derniers jours. Pas tant pour promouvoir la motion majoritaire qui arrivera largement en tête ce jeudi soir, à l'issue du vote, que pour inciter les adhérents à se déplacer. Les militants manifesteront-ils leur mauvaise humeur face à un congrès joué d'avance ?
Le nom du successeur de Martine Aubry est déjà connu : Harlem Désir, premier signataire de cette motion majoritaire à laquelle tous les ministres du gouvernement Ayrault ont été priés de se rallier.
Le choix d'Harlem Désir s'est fait dans la plus grande opacité, et quelques voix au PS qui ne sont pas nombreuses, s'interrogent : à quoi bon tenir un congrès puisque tout a déjà été décidé, y compris la répartition des postes ?
Ironie de l'histoire, Harlem Désir est déjà en place, il assure l'intérim, Martine Aubry ayant déjà claqué la porte de Solférino, pour retrouver sa mairie de Lille, qu'elle n'avait pas vraiment quittée.
L'ex-patronne du PS a gâché sa sortie en verrouillant le congrès. Une véritable régression démocratique, un an après l'aventure réussie de la primaire, où près de trois millions de Français avaient désigné le prochain président de la République.