Dans la nuit de mardi à mercredi, les policiers ont mis la main sur un véritable arsenal : du nitrate de potassium, du souffre, des récipients type cocotte minutes, tout le matériel nécessaire à la confection d'engins explosifs improvisés.
L'utilisatrice du box, où ces produits ainsi que des armées étaient entreposés, est aussi celle chez qui une liste manuscrite d'institutions juives a été découverte. De nouveaux éléments qui justifient la prolongation de toutes les gardes à vue.
François Molins, procureur de Paris en fait l'annonce lui-même : « Compte tenu de ces découvertes et compte tenu de la nécessité de poursuivre les recherches visant à identifier l’ensemble des individus appartenant à la cellule terroriste démantelée samedi, il est apparu indispensable de poursuivre les gardes à vue actuellement en cours sous le régime spécifique du code de procédures pénales. Cette disposition prévoit que lorsqu’il existe un risque sérieux de l’imminence d’une action terroriste en France, les gardes à vue peuvent être de nouveau prolongées pour une durée de 24 heures. Cette mesure peut-être renouvelée une fois, le maximum de la durée de la mesure totale de garde à vue étant alors portée à 6 jours, soit 144 heures ».
Depuis 2006, l'entrée en vigueur de ces dispositions exceptionnelles, c'est la seconde fois seulement qu'elles sont mises en œuvre. « Une mesure justifiée », insiste le parquet par la dangerosité extrême de la cellule cannoise.