Plusieurs chaînes de télévision étaient sur place vendredi à l’aube pour filmer les interventions policières à Toulouse, Nantes, dans les régions lyonnaise et parisienne et en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Des armes ont été saisies au cours des perquisitions, en particulier au domicile de Mohammed Achamlane, leader de Forsane Alizza, un groupe salafiste radical dissous en février.
Une source proche du dossier affirme toutefois qu’une partie de ces armes, notamment les fusils Kalachnikovs, étaient hors d’usage, ce qui pourrait affaiblir les éventuelles accusations de terrorisme.
Aucune arme n’a été trouvée en revanche chez Willy Brigitte, un Français converti à l’islam et condamné en 2007 à 9 ans de prison ferme pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Un ordinateur et un téléphone portable ont été les seuls objets saisis chez lui par la police.
Selon l’agence Reuters, l’opération policière contre les milieux islamistes aurait été envisagée depuis plusieurs semaines et précipitée dans la foulée de l’énorme émotion suscitée par les 7 meurtres de Montauban et de Toulouse. Pour le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, elle n’est aucunement liée au calendrier électoral. « Les personnes arrêtées étaient animées par une idéologie de combat » affirme-t-il, réfutant tout soupçon d’ « une opération de communication ».