France: perquisitions accablantes pour les policiers «ripoux» de Marseille

Des policiers de la Brigade anti-criminalité (BAC) du nord de Marseille sont soupçonnés d'avoir volé ou extorqué de l'argent et de la drogue à des dealers. Lors de perquisitions menées sur les lieux de travail et aux domiciles des prévenus, mardi 2 octobre, la police des polices a saisi des éléments accablants. Des enregistrements sonores effectués dans les voitures achèveraient de les accuser.

Résine de cannabis, bijoux et liasses de billets... Lors de leur descente dans les locaux de la BAC, les policiers de l'Inspection générale de la police nationale - ceux qu'on surnomme les « Bœuf carottes » - sont tombés sur d'étranges trésors. Ils étaient cachés dans de faux plafonds de la brigade, dans les vestiaires, ou encore au domicile de certains suspects.

Sur les soixante policiers que compte cette brigade, douze sont en garde à vue depuis mardi 2 octobre, dans le cadre de cette affaire. Quinze autres ont été entendus mercredi en tant que témoins.

Selon les premiers éléments de l'enquête, les policiers suspects se faisaient payer leur silence en drogue ou en argent par les trafiquants. Les enquêteurs disposent d'enregistrements sonores effectués dans les voitures de la brigade. Selon une source citée par la station France Info, on y entend des policiers se partager de grosses sommes d'argent.

Les fonctionnaires suspects pourraient être présentés au juge dès ce vendredi. Les peines encourues pour vols et extorsion en bande organisée peuvent atteindre vingt ans de réclusion.

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