France: la police des polices perquisitionne la BAC de Marseille dans une affaire de « ripoux »

Des perquisitions de domiciles, de lieux de travail, quatre placements en garde à vue : c’est le bilan de l'intervention, lundi 1er octobre 2012 à Marseille, de la police des polices contre des membres de la Brigade anti-criminalité du secteur nord de la ville, la BAC, dont des « ripoux » présumés sont lourdement mis en cause.

« Vols et extorsion de fonds en bande organisée », « acquisition, détention et transport de stupéfiants », « violences aggravées » : ces chefs d'accusation sont à l'origine d'une information judiciaire, instruite depuis plus de sept mois à Marseille.

Celles-ci sont graves et passibles de vingt ans de prison. Elles secouent la BAC de Marseille, du moins sa circonscription Nord, dont les bureaux ont été perquisitionnés ce lundi 1er octobre et, en particulier, les vestiaires personnels de plusieurs agents, gardiens de la paix ou gradés qui auraient pu y dissimuler de l'argent, de la drogue ou des cigarettes de contrebande prélevés sur des trafiquants qu'ils arrêtent puis relâchent, sans procédure.

Des pratiques de flics ripoux qui ont aussi conduit les enquêteurs aux domiciles des fonctionnaires mis en cause, qui étaient surveillés depuis de longs mois en interne, après des dénonciations par des collègues, remontant à l'année dernière.

Une enquête préliminaire, discrète, et des écoutes téléphoniques ont, semble-t-il, confirmé les soupçons et déclenché une instruction et cette opération. Le procureur de Marseille a reconnu que le dossier était sérieux, que pourraient même y être adjoints des faits de corruption et que d'autres interpellations pourraient intervenir.

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