La croissance est en berne, les plans sociaux se multiplient et les discours incantatoires du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg ont atteint leurs limites. Dix milliards d'impôts supplémentaires sur les entreprises sont prévus dans le budget 2013, et la droite s'acharne sur un gouvernement accusé de casser toute velléité de reprise.
La compétitivité des entreprises est donc une priorité en ce début de quinquennat. Après avoir supprimé la TVA anti-délocalisation de Nicolas Sarkozy, l'Elysée promet donc des mesures dès le début de l'année prochaine. Et dans l'attente d'un rapport, confié à un grand patron à la retraite, Louis Gallois, le gouvernement lance des ballons d'essai. Une piste est avancée pour compenser une baisse de cotisations : une augmentation de la CSG, cette taxe sur les revenus du travail et du patrimoine.
Mais la majorité et le gouvernement sont divisés, au nom de la défense du pouvoir d'achat. Matignon rappelle que «rien n'est tranché. Tout est encore sur la table».
D'autres voix estiment par ailleurs que problème ce n'est pas le coût du travail, mais l'innovation : les produits français ne seraient pas aussi chers qu'on veut bien le dire, mais simplement moins attractifs.