Le visage détendu, concerné, François Hollande a visité tous les stands des constructeurs français. Le matin même, Carlos Ghosn, PDG de Renault, a annoncé que son groupe risquait de disparaître sous sa forme actuelle si la France n'améliorait pas sa compétitivité. Un avertissement qui ne fait pas trembler le président. « Non, je n’ai pas entendu ce type de menace, affirme François Hollande. Les constructeurs français, les équipementiers savent trop ce qu’ils doivent au marché français lui-même. »
« Pour être compétitif, continue le chef de l'Etat, il faut mobiliser tous nos atouts : l’innovation, l’intelligence, ce sera le Crédit d’impôt recherche (CIR) qui sera non seulement réservé mais élargi. Ce sera tout ce qui peut être investissement d’avenir. Et là encore nous avons mobilisé des financements exceptionnels pour la filière automobile. Et puis ce sera la négociation qui va s’ouvrir pour faire en sorte que nous puissions traverser des mauvaises passes conjoncturelles sans rompre les contrats de travail parce que l’essentiel, c’est de garder les savoir-faire, garder les emplois. »
Autre piste avancée par François Hollande : celle du financement de la protection sociale qui n'est pour l'heure assuré que par des cotisations sur les salaires. Dans quelques jours, Louis Gallois, ancien patron d'EADS, doit remettre son rapport sur la compétitivité. Document sur lequel le gouvernement devrait s'appuyer pour prendre des mesures tout au long du quinquennat.