Il n'y a pas encore de confirmation officielle, mais il y a aussi de moins en moins d'illusions pour les salariés d'ArcelorMittal. Comme les syndicats en lutte disent le craindre depuis des mois, les derniers hauts-fourneaux lorrains, à l'arrêt depuis 2011, ont toutes les chances de fermer définitivement.
Selon le quotidien Libération, l'entreprise de sidérurgie a d'ores et déjà annoncé sa décision à l'Etat. Arnaud Montebourg, qui est justement attendu à Florange cet après-midi, pourrait le confirmer. Comme il pourrait d'ailleurs dire que ses services sont en négociations avec ArcelorMittal pour reprendre le site pour un euro symbolique, le temps de trouver un hypothétique repreneur.
Le problème, c'est que la stratégie de l'entreprise indienne consiste justement à adapter la production à une demande particulièrement atone et dont les débouchés habituels, notamment le secteur automobile, sont en crise en Europe. ArcelorMittal n'a donc pas intérêt à ce qu'un futur concurrent vienne contrecarrer cette stratégie, surtout sur un site qui lui appartient et dont il peut faire ce qu'il souhaite, en attendant la loi obligeant les entreprises à céder les actifs qu'elles n'utilisent pas. Cette loi a été promise pendant la campagne présidentielle par François Hollande. Une promesse justement faite à Florange.