L'intersyndicale d'ArcelorMittal obtient une mission gouvernementale sur l'avenir du site de Florange

En France, le président François Hollande a reçu à l'Elysée ce lundi 4 juin 2012, à leur demande, les représentants syndicaux du site ArcelorMittal de Florange, en Moselle, dont une grande partie des 2 500 salariés sont au chômage partiel. A l'issue de leur rencontre, l'intersyndicale a obtenu une mission gouvernementale sur l'avenir du site de Florange. François Hollande a confié à Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, qui était présent, le soin de mettre en place cette mission. Le gouvernement français a aussi demandé à ArcelorMittal de ne prendre aucune décision concernant l'avenir du site de Florange.

Changement de décor et de méthode pour les métallurgistes du site ArcelorMittal de Florange, en Moselle : après avoir défilé en mars dernier devant le quartier général du candidat Nicolas Sarkozy, puis marché en avril de la Lorraine à la Tour Eiffel, ils sont reçus au palais de l'Elysée. 

Edouard Martin, délégué CFDT du site ArcelorMittal de Florange, affiche sa satisfaction : « Ca nous change du précédent gouvernement qui, lui, se satisfaisait des propos de Mittal qui disait : ' ça va mal, je ne suis  pas assez rentable ' ». Edouard Martin poursuit : « Nous, on ne nous a jamais consultés, on ne nous a jamais demandé notre avis. Maintenant, on ne présage de rien mais il est évident que Mittal va vite se rendre compte qu'entre Hollande et Sarkozy, le changement est vraiment là ».

Pour le moment, aucune annonce concrète n'a été faite de la part du nouvel exécutif, hormis  la création d'une mission d'expertise sur l'avenir du site industriel. Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, en aura la charge : « La mission rendra son rapport dernier délai le 30 juillet, indique le ministre. Elle consultera l'ensemble des parties prenantes, notamment l'intersyndicale, les élus, les collectivités territoriales. Sur la base de ses analyses, nous prendrons les décisions qui s'imposent ».

En attendant, le gouvernement français demande à ArcelorMittal de ne prendre aucune décision qui pourrait engager l'avenir du site. A l'issue de cette rencontre avec François Hollande, c'est la seule garantie réelle qu'auront obtenu les syndicats de Florange.

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