Chasubles orange sur le dos et casque de chantier sur la tête, les métallos de Florange savent dès leur arrivée que Nicolas Sarkozy ne se trouve pas dans son QG de campagne. Mais, ils espèrent tout de même rencontrer un membre de son équipe.
Très vite l'affrontement avec les CRS dérape. Les salariés d'ArcelorMittal refluent devant les gaz lacrymogène. Cet accueil a suscité la colère d'Edouard Martin, le délégué CFDT de Florange : « Cela fait quatre semaines qu’on est en grève, on n’a jamais agressé personne. Jamais. Vous pouvez regarder. Et l’autre, ils envoient les CRS avec des bombes lacrymogènes. Voilà le candidat du peuple! Voilà, il est en train de gazer le peuple. On n’a agressé personne. C’est lui le voyou. C’est lui. Eh bien, nous, on n'ira pas à sa visite de merde lundi ».
Ulcérés par l'accueil qui leur est réservé, les syndicats de Florange ont décidé, l'un après l'autre, de boycotter la réunion qui devait avoir lieu lundi prochain avec Nicolas Sarkozy. Le dialogue avec le président français sortant semble définitivement rompu.
Mais, les salariés d'Arcelor promettent de maintenir la pression jusqu'à l'élection présidentielle. Ils continuent de réclamer le redémarrage immédiat des hauts fourneaux qui sont à l'arrêt depuis l'automne dernier.