Il y avait, après la diffusion d'un film islamophobe sur internet un contexte évident et François Hollande en a profité après la vague de violences orchestrées et instrumentalisées par des extrémistes musulmans un peu partout dans le monde (y compris devant l'ambassade des Etats-Unis à Paris). Du coup, le président français a rappelé, lors d'une visite au nouveau département des Arts de l'islam du Louvre, que les salafistes étaient bien loin de représenter l'ensemble des musulmans : « L'honneur des civilisations islamiques est d'être plus anciennes, plus vivantes, plus tolérantes que certains de ceux qui prétendent abusivement aujourd'hui parler en leur nom ».
Ceux aussi qui mènent la « guerre sainte » dans le Sahel, en s'en prenant au patrimoine de l'Humanité sont aussi montrés du doigt par le propos présidentiel : « Partout dans le monde, nous serons là pour lutter contre les groupes qui sont mus par l’insondable bêtise qui rend chaque civilisation vulnérable. Je pense aux destructions récentes des mausolées de Tombouctou ».
François Hollande se veut un président rassembleur. Le discours s'adresse au monde et à la France et dit non au choc des civilisations : « Les civilisations ne sont pas des blocs qui s'ignoreraient ou qui se heurteraient. Les civilisations progressent par leur rencontre, par leur dialogue ».
Un discours qu'aurait pu prononcer Jacques Chirac, à l'origine de ce département des Arts de l'islam décrit d’ailleurs par François Hollande comme « un geste de paix ».