Manuel Valls lance les zones de sécurité prioritaires en banlieue parisienne

Manuel Valls, a choisi Saint-Ouen, une commune de Seine-Saint-Denis située au nord de Paris, pour lancer officiellement les « zones de sécurité prioritaires ». Des endroits ciblés, actuellement gangrenés par la grande délinquance, dans lesquels travailleront main dans la main policiers, gendarmes, agents du fisc, travailleurs sociaux et élus locaux. Le ministre de l'Intérieur n'a pas choisi Saint-Ouen par hasard : dans cette ville de 40 000 habitants, la drogue alimente une véritable économie parallèle.

Saint-Ouen décrétée zone de sécurité prioritaire, Latifa ne peut que s'en réjouir. Cette mère de famille a longtemps habité le quartier Arago, complètement gangrené par la drogue. Aujourd'hui, le trafic a encore pris de l'ampleur : « Il y a des vendeurs de shit et on n’est pas très bien sécurisé. Ils sont à proximité des écoles et vendent à vue d’œil. Ils n’en ont pas honte. Et même avec la police à côté, ils vendent. C’est vrai qu’on n’est pas en sécurité. Mes enfants me disent "qu’est-ce qu’ils font dehors ? Ils travaillent ?". Ca explose. »

Déloger les trafiquants qui tiennent le terrain, c'est justement l'ambition de Manuel Valls : « Faire de la sécurité une priorité pour tous les Français, à commencer pour ceux et celles qui sont les plus exposés à la délinquance. C’est souvent les plus fragiles dans ces quartiers populaires. Femmes, enfants, personnes âgées, travailleurs, et ceux qui ne peuvent pas partir ou qui veulent vivre dans leur ville et dans leur quartier parce qu’ils l’aiment, mais qui ont le sentiment de ne plus être chez eux. »

A Saint-Ouen, à dix minutes seulement du coeur de Paris, la drogue se vend à ciel ouvert dans vingt-huit points de vente réguliers.

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