Avec notre correspondant à Bucarest, Luca Niculescu
C’est avec un mélange d’espoir et de nervosité que les autorités roumaines attendent la visite des deux ministres français, espoir car les Roumains voudraient tourner la page de la période de l’ancien président français Nicolas Sarkozy qui avait, à plusieurs reprises, critiqué la Roumanie pour sa politique envers les Roms, nervosité car les dernières sorties du président François Hollande et de Manuel Valls ne sont pas de nature à rassurer les officiels roumains. En effet, la dernière déclaration de Manuel Valls, qui avait laissé entendre hier que les Roms étaient pourchassés dans leur pays, n’a pas été appréciée à Bucarest.
Les Roumains vont mettre en avant les efforts faits pour intégrer les Roms, même si leur situation reste difficile. Selon les estimations, le pays compte environ 1,5 million de Roms et malgré les efforts faits ces dernières années, un enfant rom sur quatre ne va toujours pas à l’école et 50% de Roms se trouent au chômage. De l’avis des experts, les autorités roumaines pourraient néanmoins oeuvrer davantage en faveur des Roms et notamment en profitant mieux de l’argent que l’Europe verse pour améliorer la situation de ces populations défavorisées.