France : le gouvernement assouplit les conditions d'accès des Roms au marché du travail

L’un des dossiers brûlants de cette rentrée pour le gouvernement français, c'est celui des Roms. Le démantèlement de leurs camps a été récemment l'objet d'une polémique. Une réunion interministérielle sur les Roms, convoquée par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, s’est tenue ce mercredi après midi 22 août à Paris. Une série de mesures ont été annoncées à l’issue de la réunion, concernant notamment l'accès des Roms au marché de l'emploi.

Le gouvernement entend désormais apporter une réponse globale et plus seulement répressive. Alors bien sûr les décisions de justice demandant les évacuations de camps continueront d’être appliquées mais avec humanité, dit-on à Matignon. Une circulaire destinée au préfet pour prévoir les moyens de reloger les Roms dont les camps sont démantelés est en préparation.

Le gouvernement insiste sur l’aspect intégration avec un assouplissement sur le travail. Les employeurs ne devront plus verser une taxe pour faire travailler les Roumains et les Bulgares. Le gouvernement envisage également de lever totalement les mesures transitoires qui empêchent jusqu’à fin 2013, les Roumains et les Bulgares de travailler en France.

Avant cette réunion entre le Premier ministre et pas moins de neuf ministres, le collectif RomEurope avait été reçu à Matignon par Jean-Marc Ayrault. Une demande de rendez-vous qui avait été déposée au mois de mai juste après la victoire de François Hollande. Mais il a fallu attendre les couacs de cet été et les évacuations organisées par le ministre de l’Intérieur, sans solution de relogement, pour que le gouvernement, après les vacances, décide à se pencher sur la question.

RomEurope satisfait

Le collectif RomEurope est satisfait que ce sujet ne soit plus seulement entre les mains du ministre de l’Intérieur mais repris par le Premier ministre et les ministres concernés : Logement, Ecoles, Travail, notamment. C’est au fond le message envoyé par le gouvernement après avoir essuyé quelques critiques ces derniers jours : le tout répressif qui était la marque du Sarkozisme, c’est terminé !

 

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