Des enfants séparés de leurs parents… cachés dans des familles d’accueil. Ecrivant parfois à la maison pour réclamer, qui un livre qui un chandail, alors que leurs familles étaient depuis longtemps déportées à Auschwitz. L’exposition C’étaient des enfants est sans doute l’une des plus poignantes de l’année. A travers des lettres, témoignages et photos, elle permet aux visiteurs de redécouvrir le drame du Vél d’Hiv à travers les yeux des enfants. « Les enfants ne comprenaient pas toujours pourquoi on les séparaient de leurs parents. Le plus émouvant parmi tous les témoignages, c’est quand on a l’impression que ces enfants, du jour au lendemain, vont revoir leur papa ou leur maman, ce qui n’est pas le cas. »
D’autres visiteurs, eux savaient à peine que parmi les 13 152 juifs parisiens arrêtés les 16 et 17 juillet 1942 par la police, puis entassés sans ménagement au Vélodrome d’Hiver, 4 000 étaient des enfants. La plupart mourront de privations ou seront gazés à leur arrivée à Auschwitz. Une exposition qui ne laisse aucun visiteur indifférent : « Il y a là, le choc des photos, le poids des mots. Cela fait sortir des grandes émotions en nous. » « Les voir à travers de documents. Cela a un côté beaucoup plus réel que ce qu’on peut lire. » « Ce n’est pas quelque chose qu’on apprend dans les livres. Et comme c’est gratuit, c’est vraiment bien que tout le monde puisse l’apprécier. »
Une exposition passionnante et nécessaire : selon un récent sondage, 4 Français sur 10 déclarent ne jamais avoir entendu parler de la rafle du Vél d’Hiv.
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C'étaient des enfants, jusqu’au 27 Octobre, à l’Hôtel de Ville de Paris. Entrée gratuite.