Pendant la Deuxième Guerre mondiale, 76.000 juifs ont été transportés dans les wagons de marchandises de la SNCF, d'abord à travers tout le pays puis vers les camps d'extermination entre 1942 et 1944.
La SNCF pouvait-elle s'y opposer ? C'est à cette délicate question que la justice française a eu à répondre en 2006, après une action intentée par la famille Lipietz dont les parents ont été déportés dans des trains de la Société nationale des chemins de fer. La justice lui a donné raison en première instance avant de se déclarer incompétente en appel.
Une affaire qui plombe la société sur le marché américain
Il y a un an, le président de la SNCF, Guillaume Pépy, avait reconnu que la SNCF avait été un rouage de la machine nazie. Mais si trois copies des archives ont été déposées (l'une au Mémorial de la Shoah à Paris, au centre Yad Vashem à Jérusalem et une troisième à l'Holocaust Museum de Washington), ce vendredi, c'est parce que cette affaire a largement dépassé le cadre de l'hexagone.
Malgré un site tout en anglais destiné à expliquer le contexte historique de la Deuxième Guerre mondiale, la SNCF s'est vue écartée de deux contrats de lignes à grande vitesse aux Etats-Unis. L'histoire au secours du protectionnisme américain.
Autre source, Holocaust Rail Victims, un site qui milite lui pour que la SNCF paie réparations aux victimes de l'Holocauste.