Retour à la normale. La rupture sarkozyste avait supprimé l'interview du 14-Juillet. Le très mitterrando-chiraquien François Hollande rétablit la tradition, à une nuance près : pas d'entretien à domicile, à l'Elysée. C'était un engagement de campagne.
C'est la deuxième fois que le président se livre à cet exercice depuis son élection et son entrée en fonction, il y a tout juste deux mois ; l'occasion de renouer le contact avec les Français, alors que le chef de l'Etat s'est retrouvé propulsé sur la scène internationale à peine installé dans son palais.
L'enjeu est là, après cinq ans d'hyper-présidence : trouver la bonne distance. Sans s'occuper de tout, François Hollande ne doit s'éloigner de rien. Ainsi se décrit la présidence normale, mise à mal par la compagne du chef de l'Etat depuis son tweet ravageur contre Ségolène Royal. François Hollande a promis de clarifier le rôle de la première dame, alors même que son fils, Thomas, vient de rallumer le feuilleton politico-conjugal par quelques confidences délivrées dans Le Point. Valérie Trierweiler y est décrite comme « un facteur d'instabilité », qui a « détruit l'image normale que son père s'était construite ». Comme un retour au sarkozysme.
La compagne du président est présente au défilé, sa première apparition publique depuis « l’affaire du tweet ». Elle a pris place dans la tribune d'honneur, au côté des personnalités invitées. Placé cette année sur le thème des « armées au service de la Nation et de la paix dans le monde », la cérémonie met à l'honneur les casques bleus qui servent dans le cadre des forces de l'Onu et les troupes rentrant d'opération extérieures (Opex). Au total, 4.950 hommes et femmes des trois armées et de la Sécurité civile, vont défiler.