Le premier gros coup de semonce est arrivé fin juin avec l'annonce par Air France de la suppression de 5 122 postes. Depuis les mauvaises nouvelles s'accumulent. Doux, le numéro un européen de la volaille qui emploie 3 400 salariés, est en redressement judiciaire. Et on saura la semaine prochaine si la société de gardiennage Neo Security, qui représente plus de 5 000 emplois, trouve un repreneur.
Le groupe Sanofi, qui a pourtant engrangé cinq milliards de bénéfices l'année dernière, pourrait annoncer à l'automne plusieurs milliers de licenciements. Le secteur des télécom ne sera pas non plus épargné. Il y a les dossiers Pétroplus, Florange, Carrefour. Et pas plus tard qu'hier jeudi, le BTP a annoncé la suppression de 6 000 emplois permanents en 2012.
Il n'y aura donc pas eu de répit estival pour le gouvernent. Sans compter que la rentrée promet d'être douloureuse sur le plan social. Le syndicat CGT, qui avait estimé en mai dernier que 45 000 emplois étaient menacés, parle aujourd'hui de 80 000 postes. Le patronat est sur la même ligne et prédit des plans sociaux massifs à partir de septembre.