Christian Jacob réélu à la tête du groupe UMP à l'Assemblée nationale française

Revenus sur les bancs de l'opposition après leur défaite aux législatives de dimanche, les députés de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) ont élu, ce mercredi 20 juin, leur président de groupe parlementaire à l'Assemblée nationale française. Trois candidats étaient en lice : les anciens ministres Hervé Gaymard et Xavier Bertrand, et le titulaire du poste depuis deux ans, Christian Jacob. C'est ce dernier qui l'a emporté.

Une élection claire, sans deuxième tour, avec presque le double des voix de son principal adversaire. C'est ce que l'on appelle une victoire nette et sans bavure. Christian Jacob, proche du patron de l'UMP Jean-François Copé, a sans doute bénéficié de la prime au sortant.

« C'est beaucoup de satisfaction, parce que c'est la reconnaissance du travail que nous avons fait, toute l'équipe au groupe, confie l'intéressé. 60% au premier tour, ça fait plaisir. Et maintenant, au travail ! »

Xavier Bertrand rassemble 63 voix, contre 17 pour Hervé Gaymard et 117 pour Christian Jacob. L'ancien ministre du Travail de François Fillon affirme ne rien regretter. « On m'avait dit : "c'est quasiment mission impossible", raconte-t-il. On m'avait dit : "Vous ne réussirez même pas à faire une dizaine de voix". Et en définitive, l'espace était beaucoup plus ouvert qu'on ne le pensait. Les choses sont ainsi faites : il l'a emporté, maintenant on travaille ensemble. »

Cette élection avait été présentée comme un avant-goût de la bataille pour le contrôle du parti de Nicolas Sarkozy, qui se jouera lors du congrès de novembre prochain. Mais pour le député de l'Aube François Baroin, les observateurs sont mal avisés.

« On ne peut pas dire que c'est une victoire de Jean-François Copé, estime l'ancien ministre. Il n'est pas non plus question de dire que c'est une défaite de François Fillon, ou de Xavier Bertrand peut-être un peu plus... Mais c'est une victoire de Christian Jacob, qui réussit à faire l'unité du groupe, et sa mission sera de garantir cette unité, donc se tenir à distance des batailles à venir pour le parti. »

François Fillon, qui avait laissé dire qu'il soutenait Xavier Bertrand, est reparti comme il était venu : mutique.

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