Luttes intestines à l'UMP pour la présidence du groupe à l'Assemblée

La course à la présidence du groupe UMP à l'Assemblée nationale est lancée. L'élection du patron des députés de l'opposition aura lieu ce mercredi. Parmi les candidats, il y a le sortant, Christian Jacob, et le prétendant, l'ancien ministre Xavier Bertrand. C'est la première bataille dans la campagne pour le contrôle du parti à l'automne.

En boxe, on appelle cela un round d'observation. Il sert aux protagonistes à mesurer les forces et les faiblesses de l'adversaire avant la suite du combat. L'élection du président du groupe UMP, c'est un peu le prélude au véritable affrontement qui va se jouer au mois de novembre pour la présidence de l'UMP lors du congrès du principal parti d'opposition, entre Jean-François Copé et François Fillon. En attendant, les deux concurrents poussent leurs lieutenants.

Une rivalité ancienne

Pour l'actuel secrétaire général de l'UMP, c'est Christian Jacob, député de Seine-et-Marne. Il est le titulaire du poste depuis deux ans, cela lui donne donc l'avantage de bien connaître les députés de son parti. Il avait d'ailleurs succédé à Jean-François Copé parti prendre la direction de l'UMP, c'est dire si les deux hommes sont proches. En privé, Christian Jacob a d'ailleurs été affublé de l'aimable surnom de « Rantanplan » (le chien pas très malin de Lucky Luke) par François Fillon et ses amis.

L'ancien Premier ministre s'est, quant lui, allié à Xavier Bertrand, qui, avant de devenir ministre, avait précédé Jean-François Copé au secrétariat général de l'UMP. C'était il y a deux ans et les deux hommes entretenaient déjà une forte rivalité, pour ne pas dire plus. Les choses ne semblent pas s'être apaisées depuis.

Un risque politique

Dans l'entourage de Xavier Bertrand, on estime que la défaite électorale de dimanche a surtout coûté leur place à des députés proches de Jean-François Copé et qu'il y a peut-être la possibilité de créer la surprise. Pour chaque camp, cette élection pour la tête du groupe est un risque. Une défaite ferait éclater au grand jour le manque d'influence de ceux qui la subiraient et les affaiblirait. C'est pour cela que l'ancien ministre Hervé Gaymard se propose de mettre tout le monde d'accord. Encore faut-il que tout ce monde en question souhaite l'harmonie, ce qui ne semble pas être l'état d'esprit actuellement à l'UMP.

Partager :