Un moment grave et solennel, à peine un peu plus d’un mois après son élection : d'une certaine manière, c'est la première épreuve du chef des armées, rattrapé par cette guerre en Afghanistan qui se déroule à 5 500 kilomètres de Paris.
Le dossier afghan est une priorité du gouvernement, comme on l’a vu ces dernières semaines, avec d'abord un travail d’explications autour du retrait anticipé des troupes françaises lors du sommet de l’Otan à Chicago, puis le 25 mai, avec la visite du chef de l’Etat à Nijrab, auprès des militaires français.
Et enfin, avec ce discours solennel prononcé samedi, dans lequel le chef de l’Etat se porte « garant de la sécurité des troupes françaises jusqu’au début du retrait en juillet ». L'affaire est délicate pour le président français, car maintenant que les troupes s'approchent de la sortie, il sera de plus en plus difficile de justifier des pertes vis-à-vis de l'opinion publique.
Ce jeudi, François Hollande a voulu une cérémonie qui rassemble la Nation et qui d'une certaine manière, transcende les partis politiques, puisqu’il a invité tous les anciens présidents et Premier ministres de la Ve république, toutes tendances confondues. On a ainsi assisté à la première apparition officielle de Nicolas Sarkozy depuis la passation de pouvoir le 15 mai dernier.