France : la rémunération des patrons des groupes publics au menu du Conseil des ministres

Le gouvernement doit débattre, ce mercredi 13 juin en Conseil des ministres, de la mise en application d'une des propositions de François Hollande, la limitation de la rémunération des dirigeants d'entreprises publiques. Le candidat socialiste s'était engagé à imposer un écart maximal de rémunération de un à vingt.

« Partout où l'Etat est majoritaire, il imposera notre politique de limitation de l'échelle salariale. Là ou il est minoritaire, il cherchera à convaincre ». Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif a récemment confirmé que cet engagement s'appliquera pour les dirigeants nommés à la direction des conseils d'administration, là où l'Etat possède plus de 50% des actions.

Si l'Etat est actionnaire minoritaire, ce sont les règles de droit privé qui s'appliquent. C'est le cas par exemple chez Renault, où Carlos Ghosn touche 176 fois le Smic, le salaire minimum français. Dans ce cas, expliquait récemment le Premier ministre Jean-Marc Ayrault : « c'est aux dirigeants de comprendre que la crise suppose l'exemplarité des élites politiques et économiques ».

La mesure devrait s'appliquer à l'ensemble des revenus, fixes et variables, mais ne concernera pas le deuxième cercle des cadres dirigeants qui ont un contrat de travail classique, qui ne peut être modifié qu'avec leur accord.

Au final, six entreprises sont concernées, dont EDF, où Henri Proglio devrait perdre les deux tiers de sa rémunération ou encore, la Poste où les émoluments de Jean-Paul Bailly chuterait de moitié. En revanche les salaires des patrons des chemins de fer ou de France Télévision seraient en dessous du plafond.

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