En France, le camp présidentiel réuni à Lille pour l'alternance

Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault se sont retrouvés à Lille, jeudi 7 juin 2012, pour leur deuxième meeting commun dans la campagne des législatives (après Nantes la semaine dernière). A trois jours du premier tour, la première secrétaire du PS et le Premier ministre français sonnent le clairon de la mobilisation. Cible : la majorité sortante de l'UMP. Un peu plus tôt dans la journée, lors d'un déplacement dans une école, le président avait lui aussi soigné sa communication.

« Oui, je suis venu vous demander encore un effort. Vous avez si bien commencé. » A Lille, dans le fief de Martine Aubry, pour commencer son deuxième meeting auprès de la première secrétaire, Jean-Marc Ayrault martèle le même message : « mobilisation ».

Le Premier ministre, qui sillonne la France pour soutenir les candidats socialistes aux législatives (10 et 17 juin), n’a de cesse de rappeler que pour réaliser le changement, le président François Hollande a besoin d’une majorité à l’Assemblée nationale.

Et si Jean-Marc Ayrault est persuadé que le vote des Français sera cohérent entre la présidentielle et les législatives, il se méfie tout de même des conséquences d’une forte abstention, dont la droite pourrait tirer profit.

« C’est vrai que je reconnais que la droite n’ose plus parler de cohabitation, de peur d’effrayer, parce qu’il y a quand même beaucoup de Français qui veulent la stabilité, lance à l'assistance le chef du gouvernement. Alors elle parie sur l’abstention, l’abstention des populations souvent les plus modestes, qui ont le plus souffert de leur politique et qui pensent que l’essentiel est fait. »

Jean-Marc Ayrault met en garde contre l’abstention, et Martine Aubry pilonne le bilan du précédent Premier ministre : « Monsieur Fillon nous donnait des leçons de morale et de gestion. Alors il faut quand même lui rappeler que la première décision qu’il a prise, c’est un paquet fiscal de 15 milliards avec le bouclier fiscal. Voilà ce qu’il a fait en arrivant au gouvernement. »

Pour les législatives aussi, les socialistes jouent la carte de l’anti-sarkozysme, sur le mode du « tout sauf » un retour à un gouvernement marqué, selon eux, du « sceau de l’injustice ».

Partager :