C'est l'histoire d'une ancienne candidate à la présidentielle, qui avait abandonné l'Assemblée nationale, après sa défaite en 2007, mais qui a décidé de s'y faire réélire. Eu égard à son statut, une circonscription lui a été attribuée. Et voilà Ségolène Royal parachutée dans sa propre région, au grand dam de l'ancien patron du PS local, Olivier Falorni, entré en dissidence.
Mais au delà de cette bataille fratricide, il y a un autre enjeu : la présidence de l'Assemblée nationale, revendiquée depuis des mois par Ségolène Royal. La venue de Jean-Marc Ayrault à La Rochelle est donc un signal fort en faveur de Ségolène Royal, alors que sa candidature divise le groupe socialiste. L'ancienne garde des Sceaux Marylise Lebranchu, proche de Martine Aubry, s'était mise sur les rangs. Fort opportunément, on l'a nommée au gouvernement. Mais l'ancien ministre Jean Glavany vient à son tour d'entrer en résistance. Glavany, c'est l'ami de Jospin, qui déteste Royal. Jospin, qui a une maison sur l'île de Ré, juste en face de La Rochelle.
De quoi alimenter la suspicion de Ségolène Royal, à qui François Hollande veut à tout prix éviter l'humiliation.