France: les pêcheurs français face aux défis de la raréfaction des espèces

Les assises de la pêche se sont tenues ce mercredi à Paris et ont réuni plus de 250 participants. L'occasion de débattre de dossiers chauds, tels que la consolidation de la filière française face aux défis économiques mais aussi de la hausse des coûts du carburant, de la raréfaction de certaines espèces, du développement rapide de l'aquaculture mais aussi de la réforme de la politique commune de la pêche et du made in France.

Produire français a-t-il un sens, s'agissant des produits de la mer ? On peut se demander si l'enjeu est adapté à la filière. Les français sont de grands consommateurs de poissons, ils en mangent 34 kg par an, et pour satisfaire leurs besoins, il faut en importer massivement.

Au total, 80% des produits sur les marchés hexagonaux proviennent d'Espagne, du Royaume-Uni, de la Norvège des Pays-Bas et des Etats-Unis. L'industrie de la transformation -mise en conserve, plats cuisinés, poissons fumés- achète sa matière première à l'étranger mais revendique quand même l'appellation made in France, comme l'explique Pierre Commère, directeur de l'industrie du poisson, secrétaire général à l'Adepale (association des entreprises de produits alimentaires élaborés) : « L'industrie du poisson est très dépendante des importations pour son approvisionnement. Si vous prenez le saumon par exemple, il n'y a pas une seule production de saumon en France, donc pour faire du saumon fumé en France, nous sommes obligés d'importer 100% du poisson. Donc ce qui distingue le made in France pour l'industrie du poisson, c'est vraiment le savoir-faire ancien et lié à l'historique culinaire. »

La transformation des produits de la pêche est une industrie qui pèse lourd en France. Elle regroupe 300 entreprises et génère plus de 1 500 emplois, notamment sur le littoral. Elle dégage un chiffre d'affaire de 3,7 milliards d'euros, d'où l'importance de mener les réflexions pouvant lui accorder des labels de qualité français.

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