Education nationale: Vincent Peillon veut publier des rapports dérangeants

Le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon a l'intention de publier 17 rapports de l'Inspection générale passés sous silence par son prédécesseur Luc Chatel. Il s'agit d'une étape nécessaire selon le nouveau ministre qui veut « instaurer une nouvelle relation de confiance entre l'école et la nation ». Or les comptes-rendus de l'Inspection générale ne sont pas toujours très favorables au système éducatif.

L'enseignement le plus frappant de ces rapports est que l'administration ne connaît pas le nombre réel des absences des enseignants. Par conséquent, les remplacements ne sont pas automatiques. Si le primaire est largement épargné, les collèges et les lycées en paient le prix fort. Et comme il n'y a pas assez de professeurs remplaçants, le problème est récurrent.

Le rapport souligne d'ailleurs que les mesures prises sont insuffisantes. Le recours à Pôle emploi ou l'appel à de jeunes retraités ne permet pas de compenser le manque de personnel remplaçant. D'autres mesures prises sous Luc Chatel montrent également leurs limites. Le bilan de la réforme du bac professionnel, passé de quatre à trois ans, est mitigé. Davantage d'élèves obtiennent leur diplôme, mais ils sont aussi plus nombreux à déserter les bancs de l'école après la classe de seconde professionnelle.

Enfin, le fonctionnement de treize internats d'excellence, mis en place en 2011, coûte très cher, peut-être trop : jusqu'à 10 000 euros par an et par élève. A l'origine, la mesure bénéficiait de moyens exceptionnels via le grand emprunt, mais il faudrait aujourd'hui trouver d'autres sources de financement.

Partager :