En France, les prévisions de croissance laissent une étroite marge de manœuvre au nouveau président

Des inquiétudes règnent sur l'économie française après la publication des dernières prévisions de croissance de la Commission européenne. Bruxelles estime que la croissance du PIB français ne sera que de 1,4% en 2013 avec comme conséquence un dérapage des déficits publics plus important que prévu et une marge de manœuvre encore plus étroite pour le nouveau président français François Hollande.

Une croissance plus faible que prévu, des déficits plus importants qu'annoncé : quelques jours seulement après la victoire de François Hollande, les prévisions de la Commission européenne sonnent comme un rappel aux réalités pour le nouveau président français.

Durant la campagne électorale, le candidat socialiste s'était engagé à réduire à 3% le déficit budgétaire de la France, dès l'année prochaine. Pour ce faire, François Hollande tablait sur une croissance de 1,7% du PIB. Or, selon les chiffres dévoilés ce vendredi 11 mai par Bruxelles, il faudra s'attendre à une croissance de seulement 1,4% et donc à un déficit bien supérieur.

Pour combler cet écart, il faudra réaliser au moins 20 milliards d'euros d'économies supplémentaires. Comment y parvenir sans renoncer à l'objectif de relance affiché par le nouveau président ? « Nous prendrons les mesures nécessaires », s'est contenté d'affirmer Michel Sapin, possible ministre de l'Economie du futur gouvernement.
Seul élément rassurant pour l'équipe socialiste : les prévisions de croissance pour 2012 sont inchangées. Si des mesures d'austérité doivent être prises, le futur gouvernement aura donc quelques mois devant lui pour les préparer.

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