1er-Mai : avant le second tour, Nicolas Sarkozy met en colère les syndicats

Nicolas Sarkozy face à François Hollande : les deux camps s’affrontent ce mardi 1er mai à quelques centaines de mètres de distance, quasi simultanément. La droite et la gauche, deux sorties pour cette fête du travail éclipsée par le débat politique. Lors de son déplacement hier, lundi 30 avril en Avignon, Nicolas Sarkozy a été accusé, y compris dans son propre camp, d’insulter les syndicats.

Avec notre envoyée spéciale en Avignon, Véronique Rigolet

C’est le Premier ministre François Fillon qui le premier a pris ses distances avec le président-candidat Nicolas Sarkozy en affirmant qu’il fallait éviter les remarques désagréables envers les syndicats. A cinq jours de second tour, voilà qui a fait grincer les dents dans l’équipe présidentielle. Mais pas possible de condamner les propos du Premier ministre et d’avouer ainsi les dissensions dans la majorité.

Alors, Nicolas Sarkozy fait comme si de rien n’était, donnant raison à François Fillon, avant d’attaquer à nouveau la CGT, la Confédération générale du travail : « Il a parfaitement raison. Mais est-ce que c’est le rôle d’un syndicat comme la CGT que d’appeler à voter pour François Hollande ? Est-ce que c’est le rôle de monsieur Bernard Thibault de m’insulter matin, midi et soir ? ».

Nicolas Sarkozy affecte le plus grand calme et pourtant l’un de ses ministres, Laurent Wauquiez, a également suggéré que l’immigration ne pouvait être le seul thème de la campagne.

Voilà qui fait beaucoup de contestations pour la même journée. Alors aux côtés du président-candidat, c’est le député-maire de Marseille Jean-Claude Gaudin qui rappelle tout le monde à l’ordre : « Ce qu'il faut, c’est que le président gagne et que ceux qui ont été bien servis par le président devraient être peut-être plus solidaires ».

Cet après-midi à la tribune du Trocadéro à Paris, ils seront pourtant tous là : François Fillon, mais également Laurent Wauquiez, tous réunis pour écouter le discours du président-candidat qui ne manquera pas à nouveau de tacler les syndicats.
 

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