Lorsque l'on s'appelle Marine Le Pen et que l'on a décidé de finir sa campagne sur le terrain, l'accueil peut être chaleureux et mais aussi parfois un peu « chaud ». Quelques manifestants de gauche sont venus lui faire savoir leur désapprobation. La candidate frontiste y voit plutôt un encouragement : « vous savez, quand les 'bolchos' [bolchéviks, ndlr] sortent, c'est plutôt bon signe, ça veut dire que ça fouette ! C'est la vague bleu marine qu'on leur annonce déjà depuis des mois et des mois. »
Car à quelques heures du premier tour et avec quelques sondages encourageants, Marine Le Pen affirme qu'elle peut créer la surprise dans un vote qu'elle sent, dit-elle « très très bien ».
Mais à Sens, Marine Le Pen est venue parler de commerce de proximité. Dans un restaurant italien proche de la cathédrale, on sort les verres. Et en attendant la bouteille, la patronne confie ses attentes : « On aimerait bien qu'elle vienne au pouvoir ! Pour tout changer en cette période de crise parce que c'est vraiment la débâcle complète, il faut un redressement, il faut vraiment quelqu'un qui resserre la barre parcequ'il y a un peu trop de laisser aller en tout ! »
D'ailleurs, la bouteille de blanc d'Italie n'aura jamais le temps d'arriver. La campagne n'attend pas et Marine Le Pen est déjà repartie à la conquête d'autres élécteurs.