Difficile de dire si les électeurs qui ont regardé le débat lundi soir en auront été édifiés, puisque seule la moitié des candidats étaient là en personne. Les cinq qui sont donnés en tête par les sondages ayant été représentés.
Au moins auront-ils pu comprendre ce que les participants avaient à dire dans la mesure où ils sont restés disciplinés et ne se sont pratiquement pas interrompus entre eux, ce qui à dix participants n'était pas forcément garanti.
Cela n'a pas empêché quelques accrochages à distance. Notamment entre Eva Joly et Florian Philippot, l'écologiste expliquant que le tueur Norvégien Anders Behring Breivik avait été membre d'un parti aux idées identiques à celle du Front national. Le représentant de Marine Le Pen l'accusant en retour de ne pas aimer la France.
Sur les thèmes proposés, endettement, emploi, immigration, nucléaire, chacun a donc pu développer ses arguments et ses propositions, avec une limite de taille cependant : celle du temps. Douze minutes chacun dans le seul débat d'avant le premier tour, c'est sans doute mieux que rien, mais ça aurait aussi sans doute pu être plus.