Energies renouvelables : l'industrie française à l'assaut de l'éolien offshore

Fin du suspens. Le consortium mené par EDF et Alstom s'est taillé la part du lion dans l’appel d’offre pour l'installation de parcs éoliens offshore au large des côtes françaises. Ce consortium a eu trois des cinq sites en jeu. Le quatrième lot a été attribué au groupe espagnol Iberdrola associé à Areva. La pilule est amère pour GDF-Suez qui est le grand perdant, car le cinquième site pour lequel il était seul à concourir n’a pas été attribué. Il fera partie, ultérieurement, d’un second appel d’offre. 

Les enjeux sont considérables. Il s’agit d’un des plus grands projets en matière de production d’électricité en France, avec sept milliards d'euros d’investissement à la clé. Ce programme ambitieux vise à construire des centaines d’éoliennes réparties sur quatre sites aux larges des côtes bretonnes et normandes.

L’objectif est de produire jusqu’à deux gigawatt, soit l’équivalent de deux réacteurs nucléaires. Cet appel d’offre va également conduire à la création d’une véritable filière industrielle de l’éolien en mer. L'Etat français envisage de créer des petites et moyennes entreprises sur les zones côtières dans le domaine de la maintenance, de la contruction et dans l'entretien des pales et des nacelles. Les pouvoirs publics misent ainsi sur la création de 10 000 emplois directs et indirects : 7 500 par Alstom avec la construction de quatre usines et 2 000 par Areva et son associé espagnol qui prendront en charge deux sites.

A terme, en 2020, le parc devrait avoir doublé : le gouvernement veut produire près d’un quart de la consommation d'électricité sous forme d'énergie renouvelable, soit six gigawatt grâce à l'éolien en mer et aux énergies marines, l’équivalant de six réacteurs nucléaires.

Aujourd’hui l’énergie éolienne fournit moins de 2% de la consommation française. L’avènement de ce nouveau marché fait naître une bataille entre les grands groupes industriels qui veulent contrôler cette énergie renouvelable. A ses débuts en France, l'éolien a déjà décollé dans dix pays en Europe et est dominé par les Britanniques et les Danois.

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