Mauvaise passe pour l'aluminium en France : trois sites vendus à un fonds d'investissement

Les syndicats craignent le démantèlement, voire la fin de la filière française de l'aluminium. Trois nouveaux sites industriels français appartenant au groupe Rio Tinto sont vendus à au fonds d'investissement HIG European Capital Partners.

Le site historique de Gardanne dans les Bouches-du-Rhône, fondé en 1893, de même que ceux de la Bâthie en Savoie, et Beyrède dans les Pyrénées, doivent être vendus au fondd d'investissement HIG. Le groupe Rio Tinto Alcan, qui ne les trouvait pas assez rentable s'en débarrasse donc.

Mais le repreneur n'est pas un industriel, ce qui inquiète les 700 salariés concernés, comme l'explique Christian Hergault, délégué syndical central CGT : « A chaque fois qu’un fonds d’investissement a racheté des outils industriels, c’était uniquement pour des profits à court terme. Ce qui se passe, c’est que derrière un rachat comme celui-là, les premières mesures sont d’effectuer des économies à tous les niveaux. Petit à petit la situation se dégrade et le fonds d’investissement estime qu’il faut fermer le site. Le danger qui pèse sur ces trois sites est que demain 700 salariés se retrouvent sans emploi

Une production énergétivore

La fabrication d'aluminium nécessite beaucoup d'energie. Pour conserver les deux sites restant en France, Rio Tinto Alcan a donc obtenu une baisse du prix de l'electricité. Mais le site de Saint-Jean-de-Maurienne a quand même été mis en vente début mars. Le prix de l'aluminium étant très bas sur le marché international, tous les producteurs réduisent leur production pour tenter de maintenir le niveau des cours.

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