Avec notre envoyée spéciale à Lyon,
Dans le camp du candidat Sarkozy, on appelle ça le « carpet bombing », littéralement « un tapis de bombe » pour torpiller François Hollande, accusé pendant près d’une heure de ne pas respecter les Français : « On ne respecte pas les Français quand un jour on leur dit que l’on va taxer les revenus à 75% mais le lendemain on leur précise que cela ne rapportera pas un centime au budget de l’Etat. Quand on fait cela on est un cynique ».
François Hollande serait ainsi un cynique, un menteur, un danger pour la France, explique encore Nicolas Sarkozy qui n’a pas hésité également à dramatiser ce que serait un retour des socialistes au pouvoir, notamment en termes d’immigration et de sécurité. « Comment cela se passerait-il ? Comme en 1988, comme en 1997, toutes les vannes ouvertes et après il faudrait des années d’efforts pour reprendre le contrôle de la situation. Nous ne pouvons pas nous permettre une expérience de ce genre », a prévenu le président-candidat.
Jouer sur la peur du retour des socialistes mais également sur leur volonté de confisquer cette élection : « Il pensait que tout était joué, martèle Nicolas Sarkozy, mais rien n’est fait ».
« Alors peuple de France, ne te laisses pas voler cette élection présidentielle. Peuple de France, imposes le débat à ceux qui le refuse ». Pour son dernier meeting avant l’égalisation des temps de parole Nicolas Sarkozy a ainsi redoublé de coups contre François Hollande, en espérant prendre l’ascendant sur son rival alors que les sondages lui sont plus favorables.