L’enquête se poursuit après la mort de trois militaires à Montauban et Toulouse

A Montauban et Toulouse, l'enquête se poursuit pour essayer de trouver l'assassin au scooter de trois militaires français alors qu’un quatrième homme reste entre la vie et la mort. Tous les services d'enquête de la Direction centrale de la police judiciaire sont co-saisis avec le SRPJ (Service régional de police judiciaire) de Toulouse, dont la sous direction anti-terroriste. Sur le terrain à Montauban, les enquêteurs de la PJ ont réentendus, vendredi 16 mars 2012, les témoins directs de la scène.

Avec notre correspondant à Toulouse, Stéphane Iglésis

Les trois parachutistes assassinés froidement par balles à Montauban et Toulouse, ont été tués par la même arme et sans doute par le même tueur à scooter. Dans les deux cas, le tueur a tiré en plein jour avant de prendre la fuite en deux roues et, dans les deux cas, il s’est servi d’un 11-43, calibre apprécié du grand banditisme, pour exécuter de sang froid.

« Les balles tirées à Montauban et celles tirées à Toulouse proviennent d’une seule et même arme, explique Michel Valet, procureur de Toulouse. Par conséquent, il y a un très gros travail d’investigation qui est entrepris justement parce que toutes les pistes restent possibles. Au stade où nous en sommes, il n’est pas possible de dire que c’est l’institution militaire qui est visée ».

Même si le procureur de la République de Toulouse, dans l’état actuel de l’enquête se refuse à privilégier la piste d’une volonté de nuire à l’institution militaire, pour le père d’Abel Chenouf, l’une des trois victimes, c’est bien l’armée qui était visée : « C’est un assassinat pur et simple. C’est un attentat politique. On visait des militaires. L’institution était visée. D’après le colonel, le patron du 17, ils ont été assassinés de dos ».

La seule erreur du tireur est d’avoir laissé traîner un chargeur, nettoyé de toute empreinte, a précisé le ministre de l’Intérieur, un chargeur qu’il a d’ailleurs tenté de récupérer selon un des témoins directs de Montauban. Crimes de droit commun ou crimes politiques pour des unités opérant en Afghanistan ? Rien n’est écarté pour l’instant par les enquêteurs.

Partager :