« Le lien est établi. Il est possible que la balle tirée à Toulouse et celles tirées à Montauban proviennent d'une seule et même arme », a annoncé le procureur. Les deux affaires ont été regroupées sur le plan judiciaire. Elles présentent en effet plusieurs points communs.
Dans les deux cas, le tueur circulait à deux roues sur un scooter de grosse cylindrée. Le calibre utilisé est identique. Les régiments dans lesquels servaient les victimes ont tous deux été déployés en Afghanistan.
Mais le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, se refuse, pour l'instant, à établir un lien entre les assassinats de militaires et la présence française en Afghanistan. « Il n'y a pour l'instant aucune espèce de preuve ou d'indication allant dans ce sens », a déclaré Alain Juppé.
La piste de crimes racistes n'est pas écartée. Les deux militaires tués à Montauban étaient d'origine maghrébine, ainsi que celui abattu à Toulouse. Le soldat grièvement blessé à Montauban est noir. Par mesure de précaution, l'armée a annoncé des mesures de vigilances renforcées. Les soldats stationnés dans la région ne devront plus porter l'uniforme hors des enceintes militaires.