Avec notre envoyé spécial à Ajaccio,
A force de suivre Marine Le Pen, on avait fini par comprendre que la France était une République à la fois laïque et indivisible, on avait probablement mal compris. En proposant à ses sympathisants d’entonner Dio vi salve Regina, hymne religieux corse, la candidate du Front national (FN) a montré que quoi qu’elle en dise, elle sait moduler son discours en fonction de ceux qui l’écoutent.
Mais c’est pour mieux faire comprendre l’idée principale, qu’elle décline depuis l’affaire des prières de rues et de la viande halal : « C’est presque la mère qui vous parle : mais on en arrive aujourd’hui à s’apercevoir, nous parents, que sous prétexte de non discrimination, nos enfants finissent par apprendre l’histoire de l’islam avant d’apprendre l’histoire de la chrétienté ».
Et Marine Le Pen d’expliquer que Henri IV ou Charles Martel ont disparu des programmes scolaires au profit de l’histoire du Mali avant que de proposer que les cultures régionales soient intégrées dans les programmes.
Entretemps, la candidate du FN aura aussi trouvé le temps de poursuivre sa dénonciation du système « UMP-S » pour finalement appeler les électeurs à un vote sanction.