Signature, exposition, master class, rétrospective... Peu de réalisateurs vivants ont eu droit à autant d'honneurs à la Cinémathèque française. Plus rares sont ceux qui se targuent d'attirer les foules, au point d'émouvoir son président, le cinéaste français, Costa Gavras, qui a dû affronter les fans de Tim Burton : « il y a eu même un petit drame parce qu'il y a fallu s'arrêter à un moment donné. Beaucoup de gens sont restés dehors. Ils n'étaient pas contents. Ils ont failli tout casser ! »
C'est qu'avec sa tignasse noire crêpée, ses lunettes à montures épaisses, Tim Burton est devenu une icône, presque une rock star.
« Il y a effectivement une Burtonmania. Ses films ont une étrangeté. Ils jouent un peu avec le thème de la mort, avec l'au-delà. Il a des personnages qui sont comme des fantômes », explique Matthieu Orléans, qui a travaillé sur l'exposition. « Tim Burton a toujours une dimension très optimiste, très humoristique, très décalée, très fantaisiste, très colorée, ce qui fait que les gens s'approprient très facilement cet univers. C'est un gothique très particulier, au second degré. Je pense que beaucoup de gens s'identifient à ses films mais comme il y a beaucoup de lui dans ses films, les gens se sont identifiés à Tim Burton.»
On pourra prendre la mesure de son génie en découvrant à la Cinémathèque française, les dessins, les installations, les premiers films du réalisateur de Mars Attack ou Charlie et la chocolaterie. L'exposition est ouverte jusqu'au 5 août 2012.
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À consulter [impérativement, NDLR] :