Présidentielle 2012: François Bayrou débat sans animosité avec Manuel Valls

François Bayrou était l'invité de l'émission Des paroles et des actes sur la télévision France 2, jeudi 8 mars au soir. Le candidat centriste a débattu avec Manuel Valls, le directeur de la communication du socialiste François Hollande. Un débat sans animosité, parfois même avec quelques mains tendues.

Il n’y avait aucune raison pour que le débat entre François Bayrou, candidat du MoDem (centre), et Manuel Valls, directeur de communication du candidat socialiste François Hollande, tourne au pugilat. Les deux hommes se respectent et ont préféré se le dire d’entrée, comme un préambule avant de passer aux choses sérieuses.

Honneur aux contradicteurs, c’est Manuel Valls qui a attaqué le premier en essayant de pousser François Bayrou à choisir entre les valeurs et le programme, entre le président- candidat Nicolas Sarkozy et François Hollande : « Les valeurs sont-elles toujours plus importantes, plus graves, qu’un programme pour faire les choix dans les semaines qui viennent ? ».

François Bayrou a évité le piège : « Oui, les valeurs sont plus importantes que les programmes. Mais il arrive que les programmes attentent à certaines valeurs. La valeur principale, c’est la valeur de vérité ».

Pas question pour le centriste de laisser passer l’occasion de dire tout le mal qu’il pense du programme socialiste qu’il juge irréalisable, mais pas question non plus pour le socialiste de renoncer à contre-attaquer. Manuel Valls : « Dans votre projet, c’est zéro croissance. Et c’est zéro espoir ».

Quand l’un parle espoir, l’autre répond vérité. Pour, François Bayrou, les socialistes ne respectent pas « les promesses faites ».

Mais au bout du compte, aucun n’a voulu passer le point de non-retour. Ainsi, François Bayrou : « Dans le rassemblement que nous devrons faire, quelqu’un comme Manuel Valls à toute sa place ». Réponse de Manuel Valls : « Et dans l’idée que se fait François Hollande, le rassemblement devra être très large ».

En conclusion, ni François Bayrou, ni Manuel Valls, n’ont voulu injurier l’avenir ou compromettre un rapprochement au second tour.

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