Nicolas Sarkozy multiplie les propositions afin de se relancer dans la campagne

Lors de l'émission «Des paroles et des actes», le mardi 6 mars, Nicolas Sarkozy, candidat à un second mandat a multiplié les propositions sur les thèmes de la fiscalité et de l'immigration afin de tenter de combler son retard sur François Hollande dans les sondages. Trois heures d'interview, ponctuées par un vif échange -souvent stérile- avec l'ancien Premier ministre socialiste, Laurent Fabius. En réaction à cette émission, son opposant principal, François Hollande a estimé, ce mercredi 7 mars, que « les bonnes idées il faut les avoir en début de mandat, pas à la fin ».

Nicolas Sarkozy, s'il est réélu, a dit qu'il créerait un impôt que les bénéfices minimum pour les grands groupes du CAC 40 dont il attend 2 à 3 milliards de recettes annuelles pour concourir à la réduction des déficits publics. Il veut également des conditions plus strictes pour toucher le RSA, le revenu de solidarité active. Les bénéficiaires seront évalués tous les 18 mois.

Egalement dans les propositions de Nicolas Sarkozy: une dose de proportionnelle -10 à 15% des sièges- sera introduite aux élections législatives mais pas pour celles de juin prochain. Puis enfin, le candidat indique vouloir remplacer les 500 parrainages d'élus pour se présenter à la présidentielle par ceux de 3% de l'électorat.

Les mea culpa de Sarkozy

Il fallait crever l'abcès, fendre l'armure et revenir sur ces deux premières années de son quinquennat que les Français lui ont tant reprochées. Nicolas Sarkozy, fait inhabituel chez lui, s'est livré pendant 45 minutes à un mea culpa. Il a concédé quelques erreurs au premier rang desquelles la soirée au Fouquet's, là où il avait fêté sa victoire au soir du 6 mai 2007 tout en évoquant son couple avec Cécilia qui explosait.

Regret aussi sur la croisière qui a suivi sur le yacht de l'industriel Vincent Bolloré et sur la tentative de nomination de son fils Jean à la tête de l'Epad, l'Etablissement public d'aménagement du quartier d'affaires de la Défense. Et enfin, le candidat de l'UMP a avoué une erreur sur la fameuse phrase « Casse toi pauv'con », qui avait tant contribué à désacraliser la fonction présidentielle.

Exercice de vérité donc hier soir pour Nicolas Sarkozy mais cela sera-t-il suffisant pour le faire remonter dans les sondages? En tout cas la séquence n'est pas finie. Nouvelle émission radio jeudi 8 mars au matin, grand meeting à Villepinte dimanche après-midi puis lundi soir, autre exercice télévisé sur TF1 mais cette fois-ci face à un panel de Français.

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