En France, les propos du ministre de l’Intérieur Claude Guéant font polémique

Le ministre français de l'Intérieur Claude Guéant s'est attiré les foudres de l'opposition après avoir affirmé, samedi 4 février, devant une association d'étudiants de droite que « toutes les civilisations ne se valent pas ». Ce dimanche, il persistait : « Je ne regrette pas (ma déclaration) », tout en accusant la gauche d'avoir sorti ses « phrases de leur contexte ».

Il va falloir finir par appeler cela le « double effet Claude Guéant ». D’abord, il y a une déclaration destinée à donner des signaux aux électeurs les plus à droite de l’UMP, voire aux électeurs d’extrême droite. C’est ce que fait le ministre de l’Intérieur en expliquant aux étudiants de l’UNI, une organisation proche de l’UMP mais avec toute la fougue de la jeunesse, que contrairement à ce que dit l’idéologie relativiste de gauche, « toutes les civilisations ne se valent pas » et que « celles qui défendent l’humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient ». C’est une déclaration faite pour un public déterminé et c’est le « premier effet Claude Guéant ».

Mais avec les réseaux sociaux, la confidentialité n’existe plus au-delà de quelques minutes. De manière inévitable, sinon souhaitée, ces paroles se diffusent un peu partout, déclenchant des réactions indignées à gauche. Harlem Désir, numéro deux du Parti socialiste, le Mouvement des jeunes socialistes, SOS Racisme et la secrétaire générale du parti écologiste Cécile Duflot, se sont exprimés, achevant de convaincre l’électorat de droite visé initialement ; c’est le « deuxième effet Claude Guéant ».

La ficelle est un peu grosse et commence à être un peu usée à force d’être utilisée mais, à mesure que les échéances électorales approchent, l’efficacité sera de plus en plus privilégiée. 

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