La question n'était pas tant de savoir si Jean-Pierre Chevènement allait retirer sa candidature, mais quand ? Et c'est donc ce mercredi matin, par le biais d'un communiqué, que l'ancien ministre de François Mitterrand a annoncé son retrait. Sans surprise.
Après avoir refusé de participer à la primaire socialiste de l'automne dernier, l'une des grandes figures de la gauche française dit qu'il n'a plus les moyens de faire campagne. Dans les derniers sondages, il plafonnait à 0% d'intentions de vote. Il aura donc tenu 3 mois, trois fois plus longtemps qu'en 2007, quand il s'était rallié à Ségolène Royal.
Mais cette fois, Jean-Pierre Chevènement prolonge le suspense : il dira, « le moment venu », et « les yeux ouverts », à qui il apporte son soutien.
Ses anciens camarades socialistes François Hollande et Jean-Luc Mélenchon sont déjà sur les rangs, ainsi que le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan.
François Hollande, le premier, a salué une décision « sage ». Le candidat socialiste évoque beaucoup ces derniers temps sa « blessure » du 21 avril 2002, quand Lionel Jospin avait été éliminé au premier tour de la présidentielle. En raison notamment d'une inflation de candidatures à gauche, dont celle de Jean-Pierre Chevènement.