Jean-Pierre Chevènement se porte candidat à la présidence de la République

En France, un nouveau candidat à l'élection présidentielle de 2012 s'est déclaré, samedi 5 novembre au soir, sur France 2. Ce n'est pas une véritable surprise politique: Jean-Pierre Chevènement, 72 ans, ancien ministre et ancien socialiste est considéré par beaucoup comme l'un des « tombeurs » de Lionel Jospin au premier tour de l'élection du 21 avril 2002. Qui est donc Jean-Pierre Chevènement, l'homme « qui veut faire bouger les lignes » ?

A 72 ans, « Le ché » comme il est surnommé, veut « faire bouger les lignes » à gauche. Et cela, dix ans après le séisme du premier tour de la présidentielle 2012 au cours duquel Lionel Jospin, le candidat de la gauche socialiste, s'était retrouvé troisième derrrière Jacques Chirac et le frontiste Jean-Marie Le Pen. Jean-Pierre Chevènement revient donc aux affaires: le sénateur de Belfort a beaucoup réfléchi. Il veut maintenant mettre la gauche à la hauteur des défis qui sont devant les français.

Ce souverainiste, l'un des plus virulents pourfendeurs du traité de Maastricht de 1992 a été plusieurs fois ministre. D'abord, sous François Mitterrand à l'Industrie, l'Education puis la Défense; il claque la porte en raison de son désaccord sur la guerre du Golfe en 1991. Ensuite, il entre dans le gouvernement de Lionel Jospin où il est ministre de l'Intérieur pendant trois ans. Et là encore il se retire du gouvernement, cette fois suite à un différend concernant le dossier Corse.

Jean Pierre Chevènement n'est depuis longtemps plus membre du PS, il a fondé son propre parti: le MRC, le Mouvement républicain et citoyen, formation souverainiste. Maintenant, il va falloir que le sénateur du territoire-de-Belfort réunisse les 500 parrainages nécessaires pour prétendre accéder à l'Elysée. Même si, il y a dix ans, il avait réuni plus de 5% des suffrages au premier de la présidentielle, il n'est crédité actuellement que d'1% des intentions de vote. Ceci dit, à gauche et au PS en particulier le nombre de candidatures inquiète: le scrutin s'annonce serré entre Nicolas Sarkozy, François Hollande et Marine le Pen. Le risque d 'éparpillement de la gauche pourrait bien profiter au Front national, exactement comme lors du 21 avril 2002.

Consulter le blog de Jean-Pierre Chevènement (lire)

Partager :