Jean-Pierre Chevènement sera candidat à l’élection présidentielle de 2012 en France

Une candidature à Gauche, mais, le candidat en question emploie toujours le conditionnel : il s'agit de Jean-Pierre Chevènement. Celui que certains tiennent encore comme le responsable de la déroute du candidat socialiste Lionel Jospin en 2002. A 72 ans, l'ex ministre de la Défense de François Mitterrand, veut toujours compter.

« Je serai candidat pour faire bouger les lignes », a déclaré Jean-Pierre Chevènement. Au siège du Mouvement républicain et citoyen, le mouvement fondé et président par l'ancien ministre de l'Intérieur et de la Défense, on indique ne pas être au courant et on explique qu'il n'y a rien de changé.

Bizarre autant qu'étrange, d'autant que cette déclaration arrive comme ça, après 8 minutes de discussion sur la mort d'Oussama ben Laden, le rôle du Pakistan et la primaire socialiste. A ce sujet, et c'est sans doute ce qui explique la petite phrase mystérieuse, Jean-Pierre Chevènement confie qu'il a l'intuition que Martine Aubry, ne sera pas candidate à cette primaire alors que la veille encore la première secrétaire du PS indiquait qu'il ne fallait rien exclure.

Conséquence de cette intuition de celui qui est longtemps passé pour être le troisième homme de l'élection de 2002 : la conviction que Dominique Strauss Kahn, sera lui candidat. Or les prises de position de DSK, notamment sur l'Europe et le pacte de compétitivité, sont à l'opposé de celle de Jean-Pierre Chevènement.

C'est donc dans ce cas, celui d'un PS qui ne changerait pas sur l'Europe, que Jean-Pierre Chevènement serait candidat à la présidentielle de 2012. Pour cela il devra attendre la fin de la primaire socialiste. En attendant, ce genre de petite phrase présente l'avantage d'entretenir la présence médiatique de son auteur.

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