L’heure de la mobilisation a sonné. A trois mois de la présidentielle et alors que François Hollande semble marquer des points face à Nicolas Sarkozy, François Fillon a tenté de regonfler le moral des militants UMP et les a appelés à entrer dans la bataille électorale sans « rougir » face à la gauche. Le Premier ministre qui s’exprimait devant un petit millier de militants de la région de Lyon, les a encouragés à ne pas se laisser donner de leçons et à aborder les échéances avec le sentiment du devoir accompli : « Mes chers amis, le camp de la solidarité, ce n’est pas celui qui se présente la main sur le cœur, le camp de la solidarité, c’est celui qui assume les réformes que le progrès social exige ».
Fillon assume le bilan
François Fillon assume le bilan et la rigueur au nom de la responsabilité. Et il en fait même le meilleur argument pour gagner au printemps : « L’élection présidentielle va intervenir d’une certaine façon au milieu du gué. Je veux dire par là que la crise qui a marqué ce quinquennat, nous savons qu’elle continuera, au moins en partie, d’influer sur le suivant. Eh bien, moi j’y vois une raison de plus pour tenir le cap et pour maintenir la barre que nous avons contribué à redresser ».
La gauche de la « démagogie »
La crise continue, et pour le Premier ministre, il faut donc poursuivre les réformes même si elles sont difficiles car cette nécessité « prévaut sur tous les calendriers électoraux ». Et surtout, François Fillon affirme qu’il ne faut pas croire aux promesses de la gauche « des illusions » et des « slogans », de la gauche qui fait croire que l’on peut revenir sur la réforme des retraites et les traités européens, de la gauche de la « démagogie » qui sacrifie « l’intérêt national » à ses ambitions. « En réalité, nous avons à faire à une gauche sectaire, à une gauche dont l’objectif n’est pas de redresser la France, dont l’objectif est de revenir au pouvoir ». Un pouvoir que la majorité n’a pas envie de lui laisser.