Superflic sans doute mais au service de quoi ou de qui ? De l'Etat, comme l'exige son rôle de patron de quelque 4 000 fonctionnaires de la sécurité intérieure ou bien du chef de l'Etat, qui l'a placé en 2008 à la tête de cette nouvelle entité, rassemblant désormais la DST, le contrespionnage français, et les renseignements généraux souvent stigmatisés comme une police politique.
Les trois journalistes, Olivia Recasens, Didier Hassoux et Christophe Labbé, auteurs de L'espion du président ont clairement tranché en affirmant que Bernard Squarcini, 56 ans, n'est pas seulement un proche de Nicolas Sarkozy mais qu'il est dévoué à sa personne. Au point d'en épouser les intérêts personnels et de mettre la supermachine de surveillance policière à son service.
Un dévoiement de la DCRI, à la faveur d'un abus du secret défense, selon le livre qui sur la foi de témoignages le plus souvent anonymes, dénonce notamment l'espionnage des medias, dès lors que leurs enquêtes gênent l'Elysée.
La charge est violente, rejetée en bloc par le ministre de l'Intérieur Claude Guéant même si le patron de la DCRI est mis en examen pour violation du secret des sources des journalistes. Bernard Squarcini qui a donc décidé lui de porter plainte pour diffamation.