Présidentielle 2012 : les centristes à la peine

La famille centriste n’en finit pas de se diviser autour de la question des candidatures à l’élection présidentielle. Malgré le retrait de Jean-Louis Borloo, l’ex-ministre de la Défense, Hervé Morin, n’arrive pas à se faire une place dans la campagne. Le seul qui tire son épingle du jeu, c’est François Bayrou.

Pour Hervé Morin, la candidature à la présidentielle devient un véritable chemin de croix. Il est toujours à moins de 1% dans les sondages et ses anciens amis centristes essaient de l’empêcher d’aller au bout.

François Sauvadet, ministre de la Fonction publique, a ainsi choisi de plaider pour un contrat de gouvernement avec l’UMP et demande à Hervé Morin de se retirer sans attendre : « Il faut qu’Hervé renonce à la candidature. On voit bien qu’elle ne s’installe pas dans le pays ».

Malgré ses appels à jeter l’éponge, Hervé Morin résiste. Il dénonce une opération téléguidée de l’Elysée et les visées personnelles de ceux qui la mette en œuvre : « On peut aussi penser de temps à autre au collectif et ne pas penser simplement à son maroquin ministériel. Evoquer l’idée que je prends tous les risques, on a au moins besoin de faire en sorte qu’on respecte ceux qui décident d’aller au combat ».

Objectif législatives

Du respect, Jean-Louis Borloo n’en a jamais eu autant que depuis qu’il a déclaré forfait pour la présidentielle, et il ne le regrette pas : « Je ne crois pas que ce soit autour de la présidentielle que les radicaux, les humanistes, les centristes vont constituer la force politique. Je pense que c’est aux législatives et c’est clairement notre volonté ».

Jean-Louis Borloo a fait le choix de passer son tour à la présidentielle. Hervé Morin sera peut-être obligé de se résoudre à abandonner. Du coup, François Bayrou risque d’être le seul candidat centriste en position de jouer un rôle dans l’élection.
 

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